Un coup de foudre ?
Science et moi ! Voilà le thème proposé par la maison de la laïcité de La Louvière pour le projet de concours scientifique. A la clef, un voyage à Poitiers.
Elèves de 5° de l’Athénée Royal Ernest Solvay de Charleroi , nous décidons de nous lancer dans l’aventure.
Le sujet est choisi en septembre : la foudre.
Quelques pistes sont proposées. Nous cherchons, nous nous informons ; autour du grand-père de Thomas, météorologue, nous nous réunissons, et mettons quelques idées par écrit. L’expérimentation scientifique est primordiale. Madame Anbergen, notre professeur de physique a souvent de bonnes idées… Et hop ! Le projet est en route. Le titre, « Coup de foudre ».
Qu’est-ce qu’un nuage ? Comment se forme-t-il ? Où apparait la foudre ? Qu’est-ce que la foudre ? Quels sont les dégâts provoqués par la foudre ? Pourquoi ? Faut-il en avoir peur ? Peut-on s’en protéger ? Et voilà le fil conducteur du projet qui nous mène tout droit dans le thème proposé.
Le spécialiste de la protection contre la foudre tant en Belgique qu’au niveau international, le Professeur Christian Bouquegneau, de la Faculté Polytechnique de Mons, président de la commission électrotechnique européenne de protection CENELEC – CLC TC 81X …. , auteur du livre « Doit-on craindre la Foudre ? » nous reçoit en février 2012 et nous consacre une après-midi pour expliquer certains concepts de son livre ; il nous parle de ses travaux de recherche et répond à plusieurs de nos questions. Nous sommes déjà très contents : nous considérons déjà cette rencontre comme une récompense.
Bouteilles PET et pompes servent à montrer les lois des gaz et à y fabriquer un nuage. Shampoing nacré, et encre bleue, mélangés dans de l’eau, chauffée avec une bougie, refroidie sur le dessus grâce à de la glace, montre les mouvements de convection.
Des pailles frottées avec des mouchoirs en papier pour expliquer les rudiments de l’électrostatique.
Une bobine de Ruhmkorff pour produire des éclairs ; des plaques en aluminium, des vis, pour expliquer l’effet de pointe ; de la paille de fer auquel nous mettons le feu pour montrer les dégâts, un treillis à mailles pour montrer une cage de Faraday ; une maison en lego entourée d’une cage pour parler de la protection.
Le tout agrémenté d’explications bien ficelées, nous voilà fin prêts pour participer au concours des jeunesses scientifiques de Belgique.
Le 27 avril, nous arrivons un peu stressés, mais bien à l’heure, à Tour et Taxi. Notre professeur nous avait prévenus ; il faut que le stand soit prêt, tip top à l’heure de l’ouverture : des jurys font déjà leur petit tour…
Par la même occasion, nous étions inscrits au concours « Elia Trophy » en relation avec le transport d’électricité. Qu’on ne se trompe pas : même si un coup de foudre est très puissant, il ne dure que quelques microsecondes. Si on devait faire l’effort de récupérer toute l’énergie générée par les coups de foudre touchant le sol pendant une année en Belgique, chaque habitant pourrait tout au plus faire fonctionner une lampe fluo compact pendant une heure ou deux!
Le vendredi et le samedi, les visiteurs s’amassaient autour de notre stand. Le crépitement de la bobine de Ruhmkorff attirait les curieux ; la magie des expériences opérait… Nous avions chacun une partie du projet à présenter,(même si nous connaissions tous le sujet en entier). Les présentations se faisaient par vague et souvent, nous étions tous occupés en même temps. Aucun répit! Il a fallu des litres d’eau pour étancher notre soif et le soir, nous écrasions très lourdement notre oreiller…
Toute cette énergie nous a conduits vers le premier prix d’Elia Trophy ; nous avions gagné un voyage à Londres. Et cerise sur le gâteau, il nous a été décerné le deuxième prix des JSB.
Nous attendons avec impatience le 2 juillet pour remontrer notre projet à Moscou aux Jeunesses scientifiques Europe.
Astrid Delpature, Thibaut Huyge, Amaury Lefèbvre, Mathieu Bonnaudet et Thomas Hembise